In Neutrality and the Academic Ethic, distinguished philosopher Robert L. Simon explores the claim that universities can and should be politically neutral. He examines conceptual questions about the meaning of neutrality, distinguishes different conceptions of what neutrality involves, and considers in what sense, if any, institutional neutrality is both possible and desirable. In Part II, a collection of original and previously published essays provides different views on these and related issues.

La notion d'" unité " est, avec celle de l'" être ", du " bien " et du " beau ", l'une des plus déterminantes de l'histoire de la philosophie et trouve sa place autant dans la pensée ancienne que dans la philosophie moderne. Les néoplatoniciens, tout spécialement, en ont fait la source et le principe explicatif de toute la réalité, à la fois au-delà de l'être, de la pensée et du discours. Les contributions qu'on lira ici, rassemblées sous ce (...) thème, veulent rendre hommage à la recherche foisonnante mais elle-même inspirée et pour ainsi dire " unifiée " par l'idée de l'Un, du professeur Werner Beierwaltes, dont les études sur Plotin, Proclus, Jean Scot Érigène, Nicolas de Cues, Schelling, Hegel et Heidegger, ont marqué la recherche contemporaine. (shrink)

Si Ferdinand Gonseth doit sa réputation internationale aux innombrables articles et conférences qu'il a consacrés à la défense et à l'illustration de sa philosophie ouverte, on peut dire sans doute que son influence prépondérante en Suisse a été celle qu'il a exercée sur l'enseignement des mathématiques. Par la publication de quelques manuels d'abord, notamment le remarquable Leitfaden der Planimetrie et son adaptation française Eléments de géométrie , mais plus encore par les cours qu'il professait à l'E. P. F. de Zurich (...) sur l'axiomatique de la géométrie et qui ont été pour des générations de maîtres de remarquables introductions à la philosophie des sciences. (shrink)

Werner Beierwaltes n'est pas seulement un des très grands et sûrs spécialistes du néoplatonisme, comme suffirait à l'attester son livre de 1965 : Proclus. Traits fondamentaux de sa métaphysique, ou ses éditions commentées de Plotin, mais c'est aussi un historien animé de préoccupations systématiques directement en prise sur la philosophie contemporaine et son rapport hypercritique à la tradition métaphysique. Le présent ouvrage, qui est comme le premier volet d'une trilogie dont les deux autres parties sont encore inédites en français (...) (Identität und Differenz, Denken des Einen), en fournit une éclatante illustration : ce qui caractérise en effet ce style d'enquête, ce n'est pas seulement une érudition qui se révèle toujours irréprochable dans la diversité de ses domaines d'application (l'antiquité tardive, Jean Scot Erigène, le moyen âge, Nicolas de Cues, l'idéalisme allemand, ou encore la pensée contemporaine : Adorno, Heidegger), ce n'est pas non plus seulement une parfaite maîtrise du "comparatisme", comme pourrait le laisser croire à tort la juxtaposition des deux termes "platonisme" et "idéalisme", dans l'intitulé du présent volume, mais c'est bien plutôt l'originalité d'une méthode herméneutique qui s'attache à dégager des structures de pensée et à confronter, au-delà d'une problématique étroite de la "réception", des philosophèmes majeurs dont la continuité finit par dessiner une histoire entièrement différente de la mise en perspective historiale heideggérienne ou des simplifications de l'antiplatonisme commun de l'époque. Se trouvent ainsi interrogées, dans le cadre d'une nouvelle histoire-en -effet (ou "histoire de l'efficience"), la problématique des noms divins et du Nom exodique, de Philon d'Alexandrie à Maître Eckhart, en passant par Augustin ; la problématique plotinienne et néoplatonicienne de l'Un, de la pensée et de la réflexivité constitutive de la conscience de soi ; la question de la proposition spéculative à la lumière des interprétations d'Exode III, 14. Ce qui jette une lumière, aussi vive que neuve, sur l'appropriation du néoplatonisme par l'idéalisme allemand (Schelling, Hegel), et éclaire en retour, avec la notion même de dialectique, de négativité, et de dialectique négative, l'ensemble de la problématique fondamentale de l'ontothéologie. Actualité du néoplatonisme, entendu comme "forme de vie", tel pourrait être l'enseignement critique et positif d'une reconstruction de longue haleine, jalonnée par sept ouvrages, et dont on trouvera ici comme le portique. (shrink)

Tant que l’art fera partie du luxe, c’est-à-dire tant qu’il organisera sa rareté par l’effet de sa spéculation intellectuelle, il vivra une croissance infinie. Pour cela, il ne faut pas qu’il y ait d’inflation, c’est-à-dire qu’il faut respecter un certain numerus clausus d’artistes et d’œuvres. Le Wall Street de nos désirs et nos désillusions, c’est justement l’organisation de cette inflation, c’est – dans la continuité de Beuys – affirmer que chacun d’entre nous est capable d’être un artiste. Nous allons bombarder (...) le réel qui nous est fait de tous les réels qui vivent logés en nous pour en faire Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions, une bourse de nos valeurs inscrites dans une symbolique, jouée à la hausse et à la baisse dans un jeu qui va faire monter votre désir et donc armer une révolution dans le sens des saisons. (shrink)

La recherche sur Porigine du concept moderne de la critique au 18 c s. ne s'est orientée jusqu'à maintenant que sur l'histoire du mot « critique » . Elle doit cependant s'intéresser également aux développements historiques qui n'ont plus aujourd'hui d'effet immédiat ou qui ne sont pas reconnaissables à première vue. Le programme du doute raisonnable et de l'éclectisme véritable en font par exemple partie.

L'interprétation que l'Aufklärung entreprenait de soi-même était basée, outre la notion de la „raison“, surtout sur la notion de la „liberté“. En Allemagne, Christian Thomasius a été le premier à développer un point de départ pour un programme de critique rationelle et émancipatole, une critique ébauchée dans le cadre d'un espoir dans une réforme universelle, tant intellectuelle que morale. Néanmoins, c'était Thomasius lui-même à être contraint de se rendre compte des limites d'une réforme fondamentale, et c'était pour cette raison qu'il (...) aboutit à en tirer des conséquences sceptiques. (shrink)

d'avec: mutations, mutismes (ad Nancy) -- N'essance (ad Derrida) -- Das Nicht im Satz der Identität -- Le sans de l'etre (ad Derrida) -- Lingua amissa : Vorwort zur spanischen Ausgabe -- Lingua amissa : vom Messianismus der Warensprache -- Messianisches Nicht -- Ou, Séance, touche de Nancy, ici (I) -- Ou, Séance, touche de Nancy, ici (II).

Summary In this paper I inquire by way of a phenomenological description whether the experience of an encounter with one's own mortality could not so transform a person's ethos that the virtues of justice, compassion and neighborly love could ensue. I will concentrate on such an encounter in and through the mood of dread. This paper, in opposition to Heidegger, is only concerned with it's effect regarding our ethical comportment. I claim that the mood of dread not only destroys the (...) mood of indifference, but also sends him on a pathway of self‐transforming moods. As to the “understanding” accompanying moods in the field of ethical comportment I try to show that it has the character of a direct non‐ratiocinative insight.RésuméJe voudrais dans cet article examiner, à l'aide d'une description phénoménologique, si l'expérience que constitue la rencontre avec la perspective de sa propre mort ne peut pas transformer l'éthique d'un homme de telle manière que les vertus de justice, de pitié et de reconnaissance de la dignité humaine puissent s'y développer. Je me limite ici à une telle rencontre avec un sentiment d'horreur. Cet article n'aborde — contrairement à la manière dont Heidegger conçoit l'angoisse — que l'effet sur le comportement éthique. Je suis d'avis que le sentiment d'horreur non seulement détruit celui d'indifférence, mais dispose l'homme à vouloir se changer lui‐me̊me. Quant à la »compréhension« des sentiments accompagnant le comportement éthique, je montre qu'elle a le caractère d'une intuition immédiate et non rationnelle.ZusammenfassungIn diesem Aufsatz möchte ich auf dem Wege einer phänomenologischen Beschreibung untersuchen, ob die Erfahrung einer Begegnung mit der eigenen Sterblichkeit das Ethos eines Menschen nicht so verwandeln kann, dass sich die Tugenden von Gerechtigkeit, Mitleid und mitmenschlicher Anerkennung entwickeln können. Ich beschränke mich dabei auf eine solche Begegnung in der und durch die Gestimmtheit des Entsetzens. Dieser Aufsatz erörtert — im Gegensatz zu Heideggers Auffassung der Angst — nur die Wirkung auf unser ethisches Verhalten. Ich bin der Auffassung, dass die Gestimmtheit des Entsetzens nicht nur die Stimmung der Gleichgültigkeit zerstört, sondern den Menschen auch auf einen Weg der selbstverändernden Gestimmtheiten sendet. Was das »Verstehen« begleitender Stimmungen im Bereich des ethischen Verhaltens betrifft, so versuche ich zu zeigen, dass dies den Charakter eines unmittelbaren, nicht‐rationalen Einsehens hat. (shrink)

L’article présente quelques considérations sur le rôle de la conscience comme un état privilégié dans la nature qui a des incidences sur l’éthique. C’est notamment dans le discours moderne sur la conscience des êtres humains depuis Thomas Nagel ou Peter Singer que l’on rencontre des débats sur le rôle de la conscience en tant que phénomène irréductible et « supérieur », lié, dans l’épistémologie, à l’autorité de la première personne, ou, dans la bioéthique, aux droits particuliers. De plus, la nature (...) animale est souvent considérée comme un stade « inférieur ». Dans le domaine de la bioéthique, la conscience a été associée aux qualités telles que la capacité de prévision, la subjectivité, la sensibilité ou la douleur. De plus, ces éléments ont été utilisés comme critères pour justifier un « statut moral » exceptionnel, par exemple, des êtres comme les grands singes , des animaux dotés d’un niveau de conscience supérieur en tant que « sujets de vie » ou encore de ceux qui sont capables d’éprouver la douleur . D’autre part, plusieurs philosophes analytiques nient aux animaux, pour des raisons théoriques différentes, tout degré de conscience élevé . Cependant, les partisans comme les pourfendeurs de la conscience animale partent du principe que le fait de posséder la conscience justifie les droits éthiques. C’est sur ce contexte que se basent les experts en éthique et en philosophie modernes qui étudient le mental humain et animal lorsqu’ils se réfèrent, de façon implicite ou explicite, au concept de la « hiérarchie naturelle » exprimée par les notions de niveau supérieur/intérieur. En résumé, c’est en termes de « hiérarchie naturelle » qu’ils s’expriment lorsqu’ils évoquent les relations entre les êtres naturels comme les plantes, les animaux ou les hommes . Cela implique d’abord une question théorique, celle de savoir quelle sorte de justification épistémologique ou ontologique permet de parler en termes de « hiérarchie naturelle ». Une autre question, plus pratique, se pose : S’il est possible de parler en ces termes, est-ce pour autant justifiable d’un point de vue éthique ? D’autres questions similaires sont également discutées dans l’article dans une perspective épistémologique moderne et kantienne. La première partie rappelle l’influence importante de deux modèles de pensée, celui de l’ordre anima d’Aristote et celui de l’ordre machina de Descartes, sur l’étude philosophique de la nature en général ainsi que l’influence de cette dernière sur la philosophie moderne et neurocentrique de l’intelligence . La deuxième partie expose quelques problèmes et réflexions ontologiques et épistémologiques dans le domaine. La troisième présente un exemple de l’ordre hiérarchique dans l’éthique moderne. La conclusion principale est qu’il est très difficile de justifier le sommet de la « hiérarchie naturelle » qu’occuperait la conscience. (shrink)

" Nous avons en nous un principe divin, et c'est ce principe qui constitue essentiellement l'homme. N'écoutons donc pas ceux qui veulent que l'homme ne vive que pour les choses mortelles. Nous devons, au contraire, vivre par ce qu'il y a de sublime en nous, par le principe divin qui fait notre grandeur et notre dignité. " (Charles Werner) L'ouvrage marque l'enchaînement des différents systèmes avec une telle netteté que nul n'en retirera l'impression fausse de théories disparates se succédant (...) au hasard. C'est au contraire une véritable histoire qui se déroule sous nos yeux, celle d'une pensée vivante émergeant peu à peu des cosmogonies primitives, et aboutissant aux spéculations complexes et raffinées de Platon et Aristote, pour fléchir ensuite et se relever une dernière fois avec Plotin. (shrink)

L’essai se confronte à la nécessité de rendre plus précise et, par là même, de transformer la notion nancyenne d’être-avec-les-autres. C’est seulement s’il implique un être avec les autres qui ne puisse jamais appartenir à aucune communauté que l’être-avec-les-autres se présente comme la relation absolue et absolument indissoluble : la relation de toutes les relations qui est immédiatement une relation dont le corrélat n’est pas donné. Selon la structure infra-négative de cet être-avec-sans, les communautés ne peuvent se soumettre à des (...) systèmes « symboliques », ni être saisies « comme telles » par elles-mêmes ou par les autres, ni se présenter ou se représenter elles-mêmes dans un corpus philosophique. L’être-avec-les-autres est l’être-sans que l’on appelle « philosophie ». (shrink)

Depuis son commencement chez Platon et Aristote, la philosophie se définit comme phénoménologie : comme un logos se portant lui-même à l'apparaître dans un pur intuitionner. Selon les derniers traits de sa philosophie dans la phénoménologie spéculative de Hegel et dans la phénoménologie transcendantale de Husserl, se signalent sa réduction au phénomène Esprit et la thèse originaire de l'Ego à travers une « relève » et une « époché » qui, elles, ne semblent pas davantage réductibles. À la lecture d'un (...) poème de Paul Celan – Parenthèse ouverte, parenthèse fermée –, il devient clair que la poésie trouve la manière de conduire encore le résidu transcendantal et spéculatif de la phénoménalité, de l' aisthesis et de la thesis à ses plus extrêmes limites, de dépasser celles-ci, d'exposer le résidu dans une aphénoménalité absolue et de parler avec ce reste dépourvu d'apparence et de parole. (shrink)

L’unité de la science, telle qu’elle est comprise dans l’image symbolique du monde des primitifs, repose sur le concept de correspondance. Elle suppose que le monde est un organisme dont toutes les parties se correspondent, que tout événement d’une sphère du monde a sa conséquence dans les autres sphères, que le monde est soumis à des lois qui constituent la meilleure des harmonies, d’où dérivent les règles de la conduite morale.

Le but de cette contribution est de diriger l’attention sur les implications philosophiques de la prière. Si la prière n’est pas dépourvue de sens c’est qu’elle suppose, d’un côté, l’idée de la personnalité de Dieu et, de l’autre, son immuabilité. En s’appuyant sur Maître Eckhart, on peut défendre l’idée que même la supplication n’est pas incompatible avec le concept du Dieu immuable. Bien entendu, ce concept, qui n’est pas à confondre avec une idée statique, signifie tout au contraire une très (...) haute dynamique de la part de Dieu. La théorie des symboles de Paul Tillich permet encore une autre conclusion : si c’est sur Dieu que se fonde l’être personnel de l’homme alors Dieu n’est pas moins qu’un être personnel. Cela signifie en dernière analyse que « être » et « personne » ne sont aucunement des concepts incompatibles. Ainsi, en approfondissant la problématique de la prière, on constate dans quelle mesure le Dieu de la philosophie et le Dieu de la religion sont compatibles. (shrink)

Little is known about the consequences of moral distress. The purpose of this study was to identify clinical situations that caused nurses to experience moral distress, to understand the consequences of those situations, and to determine whether nurses would change their practice based on their experiences. The investigation used a descriptive approach. Open-ended surveys were distributed to a convenience sample of 204 critical care nurses employed at a university medical center. The analysis of participants’ responses used an inductive approach and (...) a thematic analysis. Each line of the data was reviewed and coded, and the codes were collapsed into themes. Methodological rigor was established. Forty-nine nurses responded to the survey. The majority of nurses had experienced moral distress, and the majority of situations that caused nurses to experience moral distress were related to end of life. The nurses described negative consequences for themselves, patients, and families. (shrink)

The notion of function is indispensable to our understanding of distinctions such as that between being broken and being in working order (for artifacts) and between being diseased and being healthy (for organisms). A clear account of the ontology of functions and functioning is thus an important desideratum for any top-level ontology intended for application to domains such as engineering or medicine. The benefit of using top-level ontologies in applied ontology can only be realized when each of the categories identified (...) and defined by a top-level ontology is integrated with the others in a coherent fashion. Basic Formal Ontology (BFO) has from the beginning included function as one of its categories, exploiting a version of the etiological account of function that is framed at a level of generality sufficient to accommodate both biological and artifactual functions. This account has been subjected to a series of criticisms and refinements. We here articulate BFO’s account of function, provide some reasons for favoring it over competing views, and defend it against objections. (shrink)

David Blank presents a new translation into clear modern English of a key treatise by one of the greatest of ancient philosophers, together with the first ever commentary on this work. Sextus Empiricus' Against the Grammarians is a polemical attack on ancient Greek ideas about grammar, and provides one of the best examples of sustained Sceptical reasoning.